
La Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a rejeté lundi les exceptions soulevées jeudi dernier par les avocats de la partie civile et de la défense relativement notamment à la constitution d’anciens ministres ou du député El Hadji Diouf, dans le cadre du procès Karim Wade.
Jeudi, cette bataille de procédures avait poussé le président de la cour, le magistrat Henry Grégoire Diop, à renvoyer le procès jusqu’à ce lundi.
Les avocats de la partie civile contestaient le fait que d'anciens ministres puissent se constituer pour défendre Karim Wade. Ce qu'avaient rejeté leurs confrères assurant la défense de l’ancien ministre de la Coopération internationale, des Transports et des Infrastructures.
Les avocats visés estimaient qu’ils ne pouvaient pas être considérés comme des agents de l’Etat dans le cadre de l’exercice de leurs responsabilités ministérielles. Ils avaient à leur tour contre-attaqué, en récusant la constitution de Me El Hadji Diouf et celle de son confrère Moustapha Mbaye, président du Conseil départemental de Saint-Louis.
En conséquence du rejet des exceptions de nullité, Mes Amadou Sall, Madické Niang, Souleymane Ndéné Ndiaye et Alioune Badara Cissé, visés par la requête de Me El Hadji, avocat de la partie civile, pourront continuer à plaider pour Karim Wade.
Il en est de même pour les conseils de la partie civile, Me El Hadji Diouf et son confrère Moustapha Mbaye, président du Conseil départemental de Saint-Louis, visés dans l’exception soulevée par leurs confrères de la défense.
L’audience pour le procès de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade, jugé devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite, et de ses présumés complices a repris ce lundi matin.
Ouvert jeudi, le procès avait dû être renvoyé en raison d’une bataille de procédures.
Karim Wade devra justifier un patrimoine de 117 milliards de francs CFA.
Il va comparaître avec sept autres personnes présentées comme ses complices. Quelque 77 témoins et une trentaine d'avocats devraient participer à ce procès, selon des informations de presse.
Karim Wade avait été inculpé et placé sous mandant de dépôt en avril 2013, avec sept autres personnes, par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Cette juridiction lui avait mis en demeure, un mois auparavant, de justifier l'origine licite de ses biens évalués à l'époque à 691 milliards de francs CFA. Un montant ramené à 117 milliards de francs CFA au cours de l'instruction.
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